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Agriculture bio, biodynamie, vins naturels… Comment s’y retrouver ? (1/2)

Agriculture bio, biodynamie, vins naturels… Comment s’y retrouver ? (1/2)


Vous nous interrogez fréquemment sur les vins bio, biodynamiques et vins naturels.

Mille et un Vins vous a préparé une newsletter spéciale en deux parties sur le vin bio afin que vous puissiez y voir plus clair.

Les premiers traitements de la vigne.

L’oidium et le mildiou sont deux champignons apparus au XIXème siècle qui s’attaquent à la vigne.  Les viticulteurs sont depuis contraints de traiter leurs vignobles avec du soufre en poudre et de la bouillie bordelaise à base de sulfate de cuivre s’ils ne veulent pas voir leur récolte se volatiliser. L’usage de ces deux produits a longtemps entrainé le bleuissement des vignobles durant la période d’épandage d’avril à juillet. On pourrait dire que nos aïeux pratiquaient l’agriculture biologique dans leurs vignes sans en avoir conscience. Ces traitements sont indispensables à la viticulture. Ils sont les seuls à être utilisés en viticulture biologique, à des doses maximales cinq fois inférieures aujourd’hui à ce qui se pratiquait en moyenne dans les années 1960. 

 

Les racines de l’agriculture biologique sont à chercher dans les travaux de penseurs et théoriciens  suivants: 

L’Autrichien Rudolf Steiner (1861-1925) a donné un Cours aux agriculteurs (silésiens) en 1924, dans lequel il a mis au point la biodynamie, méthode agronomique qui considère la ferme comme un organisme agricole où cultures et élevage devraient cohabiter. Les cultures reçoivent des composts et des préparations à base de plantes et de minéraux qui renforcent leurs défenses.

L’Anglais Albert Howard (1873 – 1947). A l’origine de la Soil association. Son œuvre, Le Testament agricole a influencé des agronomes à l’origine du mouvement de l’agriculture biologique en Angleterre puis en France (association Nature & Progrès).

 

Le Japonais Masanabu Fukuoka (1913 – 2008), agriculteur et agronome a conçu et pratiqué « l’agriculture naturelle » sans labour. Son livre, la révolution d’un seul brin de paille a grandement inspiré la permaculture.

 

Le vin biologique a longtemps existé sans certification. Des domaines comme celui de Laurent Combier en appliquent les principes dès 1967. Ces vignerons précurseurs travaillaient ainsi par opposition à l’industrialisation de l’agriculture dont ils constataient les méfaits. Ils ont dénoncé la supercherie qui consistait recycler sous forme d’engrais et de pesticides, des poisons et autres armes chimiques utilisés durant la Première puis la Deuxième Guerre Mondiale par des laboratoires qui ont toujours pignon sur rue…

 C’est en 1970 que l’agriculture biologique est présentée pour la première fois au grand public au salon de l’agriculture de Paris. Les premiers labels d’agriculture biologique apparaissent dans les années 1980. Ils portent uniquement sur la conduite des vignes et pas sur le processus de vinification. On parle alors de Vins issus de l’agriculture biologique.

 

Le vin biologique aujourd’hui.

Le label et l’appellation Vin Biologique n’existent que depuis 2012. Le vin biologique voit ses doses en sulfites limitées par rapport aux agricultures conventionnelle et raisonnée. En pratique, un vin blanc sec ou un rosé conventionnel peuvent avoir reçu jusqu’à 200 mg/l de SO. Le vin blanc sec biologique ne contiendra pas plus de 150 mg/l de SO. Le vin certifié Demeter, label phare de la biodynamie, ne peut excéder pas plus de 90 mg/l de SO. Dans les vins naturels, on retrouve jusqu’à 40mg/l de SO.

 

On trouve aujourd’hui du vin biologique partout en France. Certains de nos vins biologiques préférés actuellement sont le Domaine Rouaud dans le Roussillon, le domaine Finot dans l’Isère, le château des Mille Roses à Margaux ou le domaine de Montcalmès dans les Terrasses du Larzac.

AGRICULTURE BIO, BIODYNAMIE, VINS NATURELS… COMMENT S’Y RETROUVER? 2/2